La table de Volcamp - Making-off !

Ferrovipathes et curieux du Volcamp (et d’ailleurs), bienvenue dans ce making-off de la table présentée lors de ma conférence du 2 octobre !

Malheureusement, il m’étais impossible de vous parler plus longuement de la table en elle-même durant la conférence, alors ce billet de blog est là pour ça : vous faire découvrir l’ensemble des étapes de conception de la table et des décors. Attention, il y a beaucoup d’images !

Jour 1 - Quick-off !

Durant le premier jour de la construction, nous nous sommes attelés à trouver un élément permettant de poser nos rails. Pour cela, il nous a fallu trouver une surface plane, rigide et légère. Notre dévolu s’est jeté sur une planche de contreplaqué qui traînait par là.

Nous avons ensuite pris des rails que nous avions à disposition, et avons tenté de faire le cercle le plus petit possible, sans abîmer les rails. Une attention toute particulière doit être portée sur le contact des rails entre eux : si le cercle formé par le rail extérieur est espacé à cause d’un angle trop grand, le courant ne passe plus et la locomotive s’arrête. C’est donc un juste milieu à trouver entre un angle raide qui permet d’utiliser une très petite empreinte au sol, et un angle large qui assure le bon contact électrique le long du rail.

Au final, nous nous en sommes sorti avec une planche de 70*70cm ; en étant très laxiste sur la sécurité des miniatures qui frôlent le vide en permanence ! Une situation que nous acceptons pour les conférences (où les locos tourneront à très faible vitesse et sous supervision constante, ET avec des locomotives dans un état moyen), mais qui ne le serait pas pour une table de jeu quotidienne.

Par ailleurs, l’angle du rail est déjà très serré : les locomotives les plus grosses (comme la CC40108), et les locomotives avec wagons (comme le TGV HJ2412) ne passent pas et déraillent systématiquement.

Puis, nous avons coupé la planche pour supprimer l’excédent

Enfin, nous nous sommes attelé à peindre la planche : le contreplaqué est un matériau qui absorbe énormément la peinture ; aussi une seconde couche est souvent requise. Nous avons donc pris les devants en faisant la première passe dès le jour 1. Il est à noter que cette plateforme sera par la suite floquée, ce qui rendra la peinture moins visible.

Jour 2 - Et si on faisait un volcan ?

Le second jour de l’aventure, nous nous sommes dit qu’une table à Volcamp sans volcan, c’est comme une Marseillaise en mineur joué par un flutiste autodidacte. Du coup, c’est parti, faisons un volcan !

Pour l’activité du jour, les prérequis seront donc :

On commence par trouer notre boîte à chaussure pour faire un tunnel afin de laisser passer nos trains.

Cette étape demande en réalité pas mal de vérifications et de changements : comme le train est plus large que le rail sur lequel il circule, il faut prendre en compte l’angle de rotation. Pour cela, rien de plus simple : on alimente le rail, et on fait circuler notre locomotive de conf au pas.

Ensuite, on prend notre grillage, et on lui donne la forme voulue par la structure finale : le grillage fait une excellente ossature qu’on peut adapter à nos besoins ; et le maillage fin permettra ensuite au placo de coller facilement. On aurait pu utiliser du polystyrène mais je DÉTESTE cette matière (rien que d’écrire le mot me fait des frissons dans le dos).

Maintenant, il ne nous reste qu’à faire notre plâtre, qu’on va appliquer au pinceau (et un peu à la main…) sur la structure pour lui donner une texture et une réelle ossature.

Il ne reste plus qu’à laisser reposer le tout pour que le placo sêche…

Jour 3 - Peinture (le retour) & flocage.

Le troisième jour est sous le signe de la peinture et du flocage ! Notre volcan étant totalement sec, il est désormais temps de lui donner une jolie texture et des reliefs. Pour cela, nous allons utiliser de la peinture marron, verte et noire afin d’effectuer des dégradés.

Les petits cailloux sont faits en bouchon de liège, préalablement peint 2 fois en peinture noire.

Notre Mont Volcamp est prêt !

Jour 4 - Décorations en pâte polymère

Enfin, nous avons effectué quelques décors en pâte polymère afin de peupler notre table : un arbre, des lacs, un vieux buron détruit…

La pâte polymère a l’avantage d’être très malléable à la main, et de tenir en place avec une simple cuisson au four.

Une fois cuit, il suffit de les peindre avec de la peinture acrylique.

Résultat

Et voici notre table de jeu prête a être présentée ! Bien sûr, cette table présente d’énormes défauts de conception, le premier étant sa taille : Les rails (et les trains) ne sont absolument pas conçus pour avoir un si fort angle de braquage. Sur une table plus viable, nous aurions utilisé des courbes beaucoup moins fortes, pour soulager la mécanique et obtenir de meilleurs contacts électriques.

Remerciements

Pour cette table, je n’ai pas été seul ! Merci énormément à André, Annie, Justine, Théo, et Fantine pour avoir passé quelques heures avec moi durant ces journées de réalisation. <3